L'abbaye de l'Ouÿe

En 1163, le Roi Louis VII le jeune donne les terres de l'Ouÿe aux moines de Grandmont fondés par St Etienne de Muret. A partir du XIIe siècle, le Prieuré de l'Ouÿe forme un centre religieux. Philippe-Auguste, Louis XIII et Louis XV y passent. Certains rois, dont Louis IX, sont les protecteurs et bienfaiteurs du Prieuré, qui est aussi favorisé par les Seigneus de Dourdan. La guerre y fait des ravages. Au XVIIIe siècle, l'Ordre de Grandmont est supprimé. En 1763, l'Abbaye Bénédictine de Saint Rémy des Landes (Clairefontaine) est transférée au Monastère de l'Ouÿe. En 1792, exécution de l'Abbesse et départ des soeurs, puis vente de l'Ouÿe à des propriétaires divers. En 1908, Monsieur Parmentier achète l'Ouÿe, il restaure la chapelle. Son désir est que l'Ouÿe redevienne une maison religieuse. En 1945, les Ursulines achètent le Prieuré avec les dommages de guerre et y demeurent jusqu'à 1950. De 1950 à 1992, l'Ouÿe accueille des Ursulines durant l'été et des groupes de jeunes pour des retraites. Le 8 septembre 1992, une Communauté d'Ursulines s'y installe à nouveau et ouvre une Maison d'Accueil pour tout groupe ou personne désirant réfléchir et prier. Ainsi, Notre Dame de l'Ouÿe retrouve sa vocation première: être une Maison de Prière.

  

Le manoir Le Tronchet

Château féodal du XIIe siècle sur le coteau qui surplombe les vallées de la Louette et de la Chalouette. De cette époque, il conserve ses douves, ses souches d’échauguettes , ses souterrains et sa salle capétienne. Il fit partie du domaine royal jusqu’en 1509, date à laquelle il fut donné à Pierre des Mazis, gouverneur du château d’Etampes et échanson de Jean sans peur . La première mention officielle du « Tronchet » figure dans le contrat de mariage de Gédéon des Mazis et d’Anne de Rochechouart en date du 2 août 1613. L’ancienne habitation partiellement détruite lors des guerres de Religion fut restaurée (les murs du rez-de-chaussée authentiques datent de 1107), l'aile droite et la chapelle furent érigées. La date de 1623 figurant sur la clef de voûte de l’ancienne cuisine correspond bien au style du bâtiment qui paraît inspiré de certains modèles diffusés par le « Livre d’architecture » pour bastir aux champs, de Jacques1er Androuet du Cerceau en 1582.Le corps de logis, de plan rectangulaire avec ses deux pavillons côté jardin, l’emploi de la brique et de la pierre, le raffinement de leur mise en œuvre, l’alternance de croisés et de demi-croisés sur la façade antérieure, le décoratif sont autant de témoignages de la manière de bâtir propre à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle. Des comparaisons sont possibles avec les châteaux de Rosay près de Septeuil, de Neuville à Gambais et d’Ormesson sur Marne. Vers 1680, Anne Charlotte des Mazis épouse Guy-Victor de Vigny et lui apporte en dot la propriété du Tronchet. C’est elle qui fit construire le pigeonnier avec ses 2000 trous. L’enceinte extérieure était munie de trois échauguettes dont les souches subsistent.Vendu une première fois en 1820, Le Tronchet connut plusieurs propriétaires successifs et, au début du XXe siècle, lors de son acquisition par la famille Coutté, actuelle propriétaire, le manoir tombait en ruine. En 1910, toitures et planchers avaient disparu. C’est alors que le hangar situé derrière la salle des gardes fut bâti avec les pierres des maisons abandonnées et en ruine autour du manoir.


  

30 Km à allure soutenue ce 26 mars, entre Etampes et Dourdan.

premières jonquilles                                  la photo souvenir