20km en vallée de l'Essonne

pour une sombre histoire de rois

l'église de Buno-Bonnevaux

l'Epiphanie est fêtée par toutes les églises chrétiennes traditionnellement le 6 janvier. A la suite d'une réforme de la liturgie romaine, elle a été reportée au deuxième dimanche suivant Noël dans les pays où ce jour n'était pas férié.

Dans les sociétés pré-chrétiennes, cette fête correspondait à l'apparition du dieu Dyonisos, originaire de Thrace, célèbre dans tout le monde grec. Cette divinité était rattachée aux saisons et mourait avec le déclin de la végétation pour ressusciter avec la lumière. Cette croyance rappelle le culte païen des Saturnales, célébrant le retour du soleil lié au début du solstice d'hiver.

D'origine orientale, l'Epiphanie remonterait au IVème siècle. Le mot signifie "manifestation" en grec en référence à la naissance de Jésus. La date du 25 décembre se popularisa en Orient entre 680 et 430 et la spécificité de chacune des deux fêtes se fixa définitivement. Noël célèbre la naissance charnelle de Jésus et l'Epiphanie sa messianité. Les trois grandes manifestations du Christ ; l'adoration des rois mages reconnaissant le Messie, le baptême du Christ dans le Jourdain et le premier miracle aux noces de Cana en Galilée, sont donc mises en avant le 6 janvier. La ferveur populaire mit l'accent sur l'adoration des mages en Occident et la tradition de se réunir autour d'une galette vit le jour, à l'origine de la fève et de la galette des rois.

La tradition avait déjà cours au XIVème siècle. Elle était partagée en autant de portions que de convives avec une part supplémentaire destinée au premier pauvre qui se présentait. La forme ronde et dorée du gâteau est sans doute une référence au culte solaire des Saturnales. Dans cette galette est dissimulée une fève. Elle vient d'une coutume romaine qui consistait à tirer au sort le roi du festin au moyen d'un jeton noir ou blanc. Celui qui la reçoit est par conséquent déclaré Roi.