le pays des

    meulières


1er février

LA FERTE SOUS JOUARRE


Carrière d'exploitation de la pierre meulière


La Ferté-sous-Jouarre doit sa réputation à la « meulerie », c'est-à-dire la taille de la pierre meulière. Cette industrie, naissante au XVIe siècle, se développe surtout aux XVIIIe et XIXe siècles. La Ferté-sous-Jouarre devient un véritable centre d'exportation, les meules fabriquées par les rayonneurs locaux étant vendues jusqu'en Amérique. Un « Port aux Meules » est même installé en bord de Marne, à proximité des fabriques, pour faciliter les échanges. La révolution industrielle entraîne la disparition de ces usines traditionnelles et, vers 1910, une grève des rares ouvriers encore employés ruine définitivement cette industrie.

JOUARRE

la Tour


Brûlée par les partisans anglais lors de la guerre de Cent Ans, cette tour romane est restaurée au XVIe siècle sous les abbatiats de Madeleine d'Orléans, demi-sœur du roi François Ier, puis de Jeanne de Lorraine. Le style architectural intérieur, clairement renaissant, s'oppose nettement à la dureté des formes romanes de l'extérieur. Au XIXe siècle, les autorités décident d'araser le dernier étage de l'édifice qui menace ruine. Le plan de Duquesnel représente la tour de l'époque, élancée, avec sa flèche identique à celle du clocher de l'église paroissiale. La tour sert ensuite d'observatoire pour l'artillerie alliée lors de la bataille de la Marne, et ses sous-sols sont utilisés pour cacher les trésors de l'abbaye lors de la Seconde Guerre mondiale.

Crypte Saint Paul


Construite par saint Agilbert, cette crypte est située à l'origine au chevet d'une basilique funéraire disparue vers le XVe siècle. Elle est l'un des édifices mérovingiens les mieux conservés d'Europe. À l'intérieur, une salle à trois nefs abrite les sarcophages des fondateurs de l'abbaye, dont celui du vénérable Adon, fondateur du monastère vers 630, celui de sainte Telchilde, première abbesse, et celui de saint Agilbert, orné de bas-reliefs typiques de la sculpture du VIIe siècle.