L’abbaye de Silvacane

Elle forme avec Sénanque et Le Thoronet ce qu’il est convenu d’appeler les "trois soeurs provençales". Elle fut fondée par l'ordre cistercien vers 1144.  Austère, rigoureuse et sereine, son architecture est en parfaite harmonie avec les règles prônées par Saint Bernard. Après deux siècles de rayonnement, Silvacane, dont l’église est probablement la plus parfaite des trois selon les canons cisterciens, a quitté l’Ordre. Abandonnée puis vendue à la Révolution, l’abbaye de Silvacane ne doit sa survie qu’à sa transformation en bâtiments agricoles.

De toutes les routes de France d'Europe
Celle que j'préfère est celle qui conduit
En auto ou en auto-stop
Vers les rivages du Midi

Nationale Sept
Il faut la prendre qu'on aille à Rome à Sète
Que l'on soit deux trois quatre cinq six ou sept
C'est une route qui fait recette
Route des vacances
Qui traverse la Bourgogne et la Provence
Qui fait d'Paris un p'tit faubourg d'Valence
Et la banlieue d'Saint-Paul de Vence
Le ciel d'été
Remplit nos cœur de sa lucidité
Chasse les aigreurs et les acidités
Qui font l'malheur des grandes cités
Tout excitées
On chante, on fête
Les oliviers sont bleus ma p'tite Lisette
L'amour joyeux est là qui fait risette
On est heureux Nationale 7.

En

Lubéron



18-25 octobre

LAURIS

Le nom de Lauris, dont la plus ancienne trace remonte à 1079, serait relié à un prénom latin dérivé de Laurus (le laurier). D’où ses armoiries d'or à deux branches de laurier de sinople posées en sautoir.

  

LE MOURRE NEGRE

Point culminant du Grand Luberon, 1125 m. est situé sur la commune d'Auribeau. Par temps clair, on peut distinguer les Alpes du Sud, le Vercors, la Vallée de la Durance et la Mer Méditerranée. Mourre vient de l'occitan et désigne le visage, le museau, la trogne, le groin, le mufle. Mourre Négre signifierait donc « face noire ».

  

LES GORGES DE REGALON

Créées il y a près de 6 millions d'années par la formation des Alpes, les gorges offrent un extraordinaire canyon parfois obscur et étroit. Des dépôts de sable attestent du passage de la mer il y a 2 millions d'années. Quelques grottes jalonnent le parcours rappelant que des hommes y ont trouvé refuge.

LOURMARIN

Le village est bâti sur une colline aux pentes douces, sur le versant sud du Luberon, un peu à l'écart des voies de communication. La silhouette sombre du Grand Luberon se découpe derrière le village. Lourmarin est classé parmi les plus beaux villages de France. Comme beaucoup de villages du Luberon, des artistes ont associé leur nom à Lourmarin. Albert Camus y a élu domicile, il est enterré dans le cimetière du village. Henri Bosco, l'auteur de "L'Enfant et la rivière" est aussi un célèbre lourmarinois

  

OPPEDE

Perché sur un piton rocheux, l’ancien village féodal se découvre depuis la colline de Sainte Cécile. Les ruelles caladées serpentent à travers les vestiges de demeures remarquables. Les volumes des maisons, les façades troglodytes nous permettent d’admirer la beauté constante des divers témoins de la vie passée (portails médiévaux, fenêtres à meneaux Renaissance, portes fenêtres d’échoppe du XVIIIe siècle, ... ).

Seule sur la crête du relief, Notre Dame d’Alidon a traversé les siècles. On ignore la date de construction de l’église primitive (XIe ou XIIe siècle). Au XVII siècle, le fief des anciens papes d’Avignon est devenu une baronnie dont le deuxième baron, Jean de Maynier fut chargé d’exécuter le funeste arrêt du parlement dAix contre les Vaudois.

Si au XVIIe et XVIIe siècles Oppède devient un village semblable en importance à ses voisins, le processus de « déperchement » se corfirme. Le château est abandonné au XVIIe siècle ainsi que le haut du piton. Progressivement les zones d’habitation vont se déplacer et au XIXe siècle, l’activité de construction a lieu dans la plaine. En 1909 la mairie est transférée dans le hameau des Poulivets qui devient le nouveau chef lieu de la commune. L'ensemble du vieux village est alors définitivement abandonné par ses habitants. Du parvis de la Collégiale s’offre un magnifique point de vue de la vallée du Calavon, jusqu’au Mont Ventoux.


  

GORDES

Ce village perché sur un promontoire semble monter la garde sur la vallée d'Apt et la plaine de Cavaillon. Il est surplombé par son puissant château, extraordinaire hybride architectural fait d'une forteresse féodale et d'un manoir renaissance. Prodigieuse rencontre de ruelles caladées, de hautes maisons en pierre blonde, de fenêtres à meneaux, de tours en poivrière, etc..

  

L'ABBAYE DE SENANQUE

Enserrée dans le creux de son vallon, l'Abbaye de Sénanque demeure l'un des plus purs témoins de l'architecture cistercienne primitive. Elle est toujours habitée par une communauté de moines cisterciens. Fondée en 1148, elle est avec ses "soeurs" de Sylvacane et du Thoronet, le pur témoin du rayonnement de l'ordre cistercien en Provence.

LES BORIES


C'est au détour de sentiers pénétrant la garrigue ou des couverts de chênes verts qu'on découvre cet ensemble de pierre sèche. Ces constructions typiques aux formes pures et simples représentent un chef d'oeuvre architectural : le savant empilage de pierres non jointées avec une voûte en encorbellement. De petits cabanons qui reflètent si bien l'harmonie des éléments naturels, desquels émanent un caractère austère et, en même temps, une douceur extrême caressée par l'étonnante lumière de Provence. Le mot "Borie", d'origine provençale, vient du latin "boaria" - étable à boeuf -, signifiant une cahute. Le cabanon a toujours été une institution en Provence. D'abord construit sur les champs pour abriter les outils des paysans, il est devenu, au fil du temps, la petite maison de campagne aménagé, quelquefois de manière rudimentaire, pour passer les dimanches ou les vacances. La borie permettait également aux bergers de s'abriter avec leur troupeau. Pour la construire, on dépierrait les terrains calcaires. Il n'y avait qu'à se baisser pour ramasser.

tempête sur le Ventoux

ROUSSILLON

Situé au cœur du plus important gisement d'ocre du monde, le village clame sa singularité minérale par une étonnante palette de couleurs flamboyantes.

En parcourant ses ruelles et ses escaliers, en contemplant ses façades, souvent simples et naturellement belles, on admire le résultat de savoir-faire plus que millénaire. Ici l'homme a su spontanément se fondre dans la splendeur d'une nature généreuse. L'ocre est partout : dans les paysages que l'on ne peut oublier, sur les murs des maisons, enduites de façon traditionnelle, mais aussi dans le cœur des hommes, que le précieux pigment a fait vivre jusqu'au milieu du 20ème siècle.

L'ocre, utilisée depuis la préhistoire, exploitée depuis l'occupation de la Provence par les romains, n'est véritablement devenue un produit industriel que grâce à l'intuition du roussillonnais Jean-Etienne Astier. C'est lui qui, à la fin du 18ème siècle, eut l'idée de laver les sables ocreux, pour en extraire le pigment pur. Fortement concurrencée par les colorants synthétiques, l'ocre naturelle demeure pourtant, dans certaines de ses utilisations, un produit inégalable.

LE MAS DE RECAUTE