Eglise Saint Nicolas de la Chaussée
Commencée en 1460, elle fut achevée et dédicacée le 27 septembre 1491. Elle apparaît extérieurement de style Renaissance. Le clocher est surmonté de quatre tourelles de guet, mais est dépourvu de son dôme primitif (dont on retrouve l’image sur d’anciennes gravures et en particulier sur l’ancien billet de banque « Racine » de 50 Frs). Ce dôme, détruit par un orage, fut remplacé par une petite flèche en ardoise.
L’intérieur est constitué d’une nef et de deux bas-côtés. Elle est voûtée en berceau et terminée par un chœur pentagonal orienté à l’est ; la nef et les bas- côtés comptent cinq travées limitées par huit colonnes. Les bas-côtés sont voûtés à croisées d’ogives.
L’intérêt principal de cette église réside en un superbe ensemble de huit grandes baies gothiques, garnies de vitraux du XVIème siècle. Ils sont composés d’un assemblage de petits éléments de verre coloré dans la masse ; les ors, les bleus et les rouges flamboient et ont résisté aux intempéries. Ces vitraux furent sauvés une première fois de la Révolution par le sacristain Dubois qui les blanchit à la chaux pour les dissimuler, et une seconde fois par le Chanoine Devigne, curé de La Ferté Milon (1902-1938), qui put les faire démonter avant les bombardements de juin 1918.
Eglise Notre Dame
Commencée au XIII è siècle, elle a conservé de cette époque son portail à six colonnes.
Agrippée au flanc du plateau, sur lequel était érigé le château –fort, l’église Notre Dame faisait partie de sa grande enceinte ; elle s’appelait alors la Chapelle Fouquet. Comme beaucoup d’églises de la région, elle s’est agrandie au cours des siècles, et on dénombre au moins trois chapelles depuis le porche d’entrée jusqu’à l’abside.
En 1563, Catherine de Médicis fit construire une tour de 26 mètres de haut, terminée par quatre tourelles de guet.
C’est dans cette église que Jean Racine a été baptisé en 1639 ; Jean de La Fontainse s’y maria avec Marie Héricart, cousine de Jean Racine, en novembre 1647.
Le château
A la fin du XIV è siècle, le duc d’Orléans entreprit la construction du château, sur les ruines d’une « ferté » (fortification) datant du VIII è siècle. Ce château ne fut jamais achevé en raison de l’assassinat du duc d’Orléans en 1407. Durant les guerres de religions, Henri IV le fit démanteler et il ne reste que son immense façade. Celle-ci se dresse sur 102 mètres de longueur et 28 mètres de hauteur.
L’esplanade du château constituait la cour intérieure. A l’ouest, elle est flanquée de la haute muraille de l’édifice. Au nord, elle s’achève en terrasse d’où l’on peut admirer les toits de la ville et la forêt de Retz.