Forêt de Meudon

&

    Parc de la vallée

aux loups



30 janvier

Le hangar Y

Construit en 1878 par Dedion, un élève d’Eiffel, il abritait la galerie des machines lors de l’Exposition universelle de Paris avant de déménager à Meudon. Il passe alors sous contrôle militaire, hérite du code Y et devient un centre de recherche militaire sur les armes nouvelles, en particulier les ballons. A la tête de la nouvelle unité d’aérostiers, le capitaine Renard, un jeune officier, peaufine les techniques et le matériel. En 1884, « la France », un dirigeable, sort du hangar pour un vol en circuit fermé historique à la vitesse de 23km/h. Pour la première fois, l’homme parvient à diriger un véhicule dans les air. Le hangar Y sert ensuite aux prémices de l’aviation, puis, reconverti en réserve du musée de l’Air après 1945, il tombe peu à peu en désuétude. Il faut attendre 2000 pour que le bâtiment soit enfin classé monument historique.

L'observatoire

Fondé en 1876 par l’astronome Jules Janssen, il était alors surtout destiné à l’observation du Soleil. L'Observatoire offre aujourd'hui la plus grande collection de clichés solaires au monde.

MEUDON

Vestiges du château de la solitude

Bâtiment néo-gothique maintenant à l'abandon, cette folie est construite par M. Marquis, un riche chocolatier à la fin du XIXe siècle, dans un endroit à l'époque encore très sauvage et difficile d'accès. À la mort de M. Marquis, sa fille, carmélite, y fonde momentanément un couvent. Malgré les nombreuses zones d'ombre dans l'histoire de ce bâtiment mystérieux, on sait que pendant la Première Guerre mondiale il abrite un bal clandestin, lorsqu'ils sont partout interdits. Le conseiller Viviani qui avait signé l'ordre de mobilisation générale de 1914 y meurt en 1925 ' sur un canapé Louis XV, marmonnant des prières, lui qui, dans son discours sur la séparation de l'Église et l'État, prétendait éteindre certaines étoiles au firmament '. En 1937, il retrouve sa vocation religieuse en abritant à nouveau un carmel. En 1956, il devient collège d'enseignement technique féminin. C'est sa dernière utilisation, car désormais ce n'est qu'une demeure abandonnée aux intempéries et aux malveillances. Un permis de démolir est accordé en 1984, mais il n'a pas eu de suite. Raymond Radiguet (1903-1923) s'est inspiré de cet endroit à l'histoire mouvementée pour abriter Le Bal du comte d'Orgel, son second et dernier roman publié en 1924, un an après sa mort.

Chapelle Saint-Jean-Baptiste

En 1112 est établie la charte de fondation de l'église du Plessis : De ecclesia sita in Plessiaco, réglementant la présence religieuse dans ce petit village à l'initiative du sieur Barthélemy et de sa femme. Construite au XIIe siècle, l'église n'a rien gardé de ses origines, si ce n'est un joli clocher. En 1737, alors qu'elle tombe en ruine, elle est reconstruite, à l'exception de ce même clocher. Devenue trop petite, elle est, en 1949-1950, considérablement agrandie grâce à une donation et par les soins de l'architecte Henri Vidal. Il y adjoint une église plus moderne orientée vers le nord. La nef de l'ancienne église devient le narthex de celle-ci, l'ancien choeur, la sacristie. L'édifice ainsi remanié et béni en 1950 reçoit le nom de Saint-Jean Baptiste.

LE PLESSIS ROBINSON

CHÂTENAY MALABRY

La Maison de Châteaubriand

Située à quelques kilomètres de Paris, la Vallée aux Loups offre à Chateaubriand en 1807 une demeure à l’écart de la scène politique qu’il quitte pour un temps. En novembre 1807, l’auteur s’installe avec son épouse Céleste dans ce qui n’est alors qu’une maison de jardinier, à laquelle il donnera une empreinte toute personnelle qui en fait aujourd’hui une maison d’écrivain singulière, fortement marquée de la présence de l’auteur.

La Vallée-aux-Loups est indéniablement un lieu emblématique lié à la mémoire de l’écrivain. C’est là en effet que s’exprime toute la dimension de l’homme, à la fois écrivain, homme politique, voyageur et botaniste.

Incessamment pris entre les feux d’une carrière politique contrariée et d’une vie littéraire féconde, Chateaubriand trouva là un « petit désert » où apaiser son amertume de ne pouvoir occuper sur la scène politique de son temps la place qu’il espérait. C’est là aussi qu’il écrivit quelques-uns de ses ouvrages majeurs et commença la rédaction des futurs Mémoires d’outre-tombe. Enfin, aménageant lui-même maison et parc, il fit de la Vallée-aux-Loups la demeure d’un voyageur immobile vivant au milieu des souvenirs des pays parcourus, disant les patries spirituelles de l’homme comme les correspondances intimes entre nature et lieu de vie et de création.