LA FERTE SOUS JOUARRE

Les cryptes Saint Paul et Saint Ebrégésile constituent l'un des plus beaux exemples de cryptes mérovingiennes. D'autant plus remarquables, qu'elles sont dans un état de conservation exceptionnel.
La crypte Saint Paul était située au pied d'une basilique funéraire disparue pendant la Guerre de Cent Ans et faisant partie d'un grand ensemble monastique : l'abbaye Notre Dame de Jouarre.
Saint Agilbert en serait le fondateur dans les années 660. La crypte abrite les sarcophages des 3 fondateurs : Saint Agilbert, sa soeur, la première abbesse, Sainte Telchide, et Saint Ebrégésile, leur cousin et évêque de Meaux. La crypte est agencée en 3 nefs, chacune accueillant l'un des sarcophages décorés de bas-reliefs magnifiques.

A noter également les chapiteaux de marbre témoignant de l'influence romaine.La crypte Saint Ebrégésile, attenante à la crypte Saint Paul a été construite plus tard et plusieurs fois modifiée par la suite : réduite de moitié, entièrement restaurée au XIIème siècle, elle est devenue une crypte plus romane que mérovingienne...

L'aqueduc de la Dhuys

Les travaux commencèrent en juin 1863 et l'eau arriva pour la 1ère fois à Paris le 1er octobre 1865 dans le 20ème arrondissement. Le réservoir de Ménilmontant est l'aboutissement de l'aqueduc de la Dhuys, il fut construit par la suite. La longueur totale de l'aqueduc est de 131 km dont 114 en aqueduc en plan d'eau libre et de 17 km de siphons dont 12 en souterrains. La section de l'aqueduc construit en maçonnerie (pierre et béton) est de forme ovoïde, sa hauteur intérieure est de 1,76 m et sa largeur de 1,40 m. Les siphons sont en tuyaux de fonte de 1 m de diamètre. La pente générale est de 0,10 m au km. Le point de départ au captage est à la cote 128 et l'arrivée se situe à la cote 98. Quatre départements sont traversés : l'Aisne, la Seine et Marne, la Seine-Saint-Denis et la Seine. Le débit de l'eau transporté par l'aqueduc est de l'ordre de 20 000 m3/jour soit 231 l à la seconde. Son acheminement pour Paris est de 3 jours environ, soit une moyenne de 1800 m à l'heure. Cet aqueduc dans son parcours suit monts et vallées empruntant au départ celle du Surmelin à partir de Condé-en-Brie et ensuite la vallée de la Marne à partir de Fossoy pour traverser le plateau de la Brie.