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    de milly


22 septembre

Les créssonnières

Le cresson est consommé à Paris depuis le XIème siècle mais ce n’est qu’en 1856 que la première cressonnière d’Ile-de-France voit le jour à Vayres sur Essonne. L’histoire raconte également que le roi Saint-Louis, arrivant affamé et assoiffé à Vernon, fut rassasié avec du cresson. Dès lors, il attribua trois bottes de cresson sur les armoiries de la ville. Avec 35 ha de production, l’Essonne représente 1/3 de la production nationale.

Le cresson, culture semi-aquatique, se cultive dans des fossés longs de 50 m sur 3.5 m de large. Les racines de la plante plongent dans 10 cm d’eau de source déversée par un fossé de charge. Au fond du fossé, un lit de sable permet à l’eau de ruisseler à une moyenne de 5 litres/h pour se déverser ensuite dans la rivière voisine. Le cycle du cresson débute par le semis à partir du mois de juillet, pour une première coupe aux alentours du 1er septembre.

Les Halles

Les lettres patentes autorisant Louis Mallet de Graville à construire une halle en sa ville de Milly sont signées par le roi Louis XI son cousin, à Puiseaux, le 5 mai 1479. Le monument appartient au type commun érigé entre le XIIIe et le XVIe siècle par les riches seigneurs du Gâtinais et du Hurepois. Composée d'une nef centrale et de bas-côtés, la halle couvre 730 m2 sur la place du Marché, à l'est du centre historique. La toiture à double rampant descendant très bas est supportée par 48 piliers reposant sur des dés de grès. La charpente de chêne déploie un système savant de fermes à pannes formant chevrons. Entre le XVe et le XXe siècle, les transactions ont lieu tous les jours en sus du jeudi, jour de marché officiel. Trois foires annuelles, dont la plus importante a lieu le jour de la Saint-Simon, fin octobre, occupent toute la ville. La commune acquiert la propriété de la halle en 1858.

Le château de la Bonde

Cet ensemble a pour toile de fond le château féodal édifié en ce lieu dès le XIe siècle par les premiers barons d'origine normande de Milly. Les murs actuels, à part certaines parties du XIIIe siècle, datent de la reconstruction effectuée vers 1475 par l'amiral de Graville. La forteresse contrôle le passage de la rivière École, enjambée par le pont de la Corne. En amont, l'abreuvoir à fond pavé dans lequel se mire le château assume un triple rôle : défensif en tant que douve, domestique en tant qu'abreuvoir et dynamique en tant que retenue d'eau. Jusqu'au XXe siècle, le débit ainsi renforcé fait tourner en aval une série de moulins sur le cour de la rivière. Un lavoir de vastes proportions parachève cette économie complexe.

MILLY LA FORÊT