la fontaine

Au 5e siècle, sainte Mesme était la fille du roi franc Dordanus. L'un des domestiques de la maison de Dordanus lui fit connaître la religion chrétienne sans que ses proches ne le sachent. Furieux d'apprendre que sa fille reniait les dieux païens, il demanda à son fils Mesmin de trancher la tête de sa sœur pour sauver l'honneur de la famille. Curieuses mœurs pour des saints ! Mais les Francs ne lésinaient pas sur les sacrifices. Saint Mesmin enterra la tête de sa sœur juste à l'endroit où jaillit une source miraculeuse. Son eau guérit des fièvres

                        L ABBAYE DE L OUYE

En 1163, par charte datée à Etampes, Louis VII avait donné aux religieux de l’Ordre de Grandmont, les terres et les bois de l’Ouÿe au centre desquels existait déjà un sanctuaire. La légende raconte qu’il avait été élevé à l’endroit même où ce roi, égaré au cours d’une chasse, avait été ouï de ses compagnons. En reconnaissance, il avait érigé ce sanctuaire, dédié à Notre Dame de l’Ouÿe.

Entre le 14 et le 17ème siècle, l’abbaye changea plusieurs fois de protecteurs et d’administrateurs. Elle fut endommagée à plusieurs reprises pendant la guerre de cent ans et les guerres de religion. A chaque fois elle sera reconstruite et agrandie avec les fonds des mécènes et seigneurs qui se sont succédés. Le portail sud de la ferme actuelle fut construit en 1724 par l’architecte GODAT.

L’abbaye ne fut pas toujours réservée au clergé. Des ordres religieux furent dissous ou partirent pour être remplacés par d’autres ordres. Pendant la Révolution elle fut vendue à des particuliers qui démolirent quelques bâtiments. Les bois aussi furent vendus. Mal entretenue, l’Abbaye se dégrada au fil du temps. M. PARMENTIER la racheta en 1908, il la restaura et y laissa toute sa fortune. Il mourut en 1941 après avoir fait d’énormes travaux de rénovation.

Pendant la seconde guerre mondiale, il y eut quelques faits d’armes autour d’elle.

L’Abbaye est la propriété des Sœurs Ursulines depuis 1946. Au début elle fut une maison de repos pour les Sœurs. Elles y firent effectuer de nouveaux travaux. Le Prieuré n’était habité qu’occasionnellement l’été et pendant les vacances scolaires. Actuellement, une petite communauté y vit en permanence. Elle épaule le Clergé local et accueille des personnes pour des retraites spirituelles.

  

DOURDAN

Le château


Il a été construit vers 1222 pour Philippe Auguste. Rois et grands seigneurs en furent les propriétaires successifs. A la fin du XVIIe siècle, il fut donné au duc d'Orléans qui le transforma en prison. Cette fonction se perpétua jusqu'en 1852. Cette forteresse, classée Monument Historique en 1964, est un remarquable exemple d'architecture militaire qui a conservé ses courtines, ses tours ses fossés et surtout un donjon circulaire isolé du château lui-même. Tout le système défensif est donc encore visible.

  

Les halles

Une première halle en bois avait été construite vers 1228. En 1829, cette halle était dans un état vétuste et les membres du conseil municipal décidèrent de la démolir. C’est le 31 mars 1836 que fut posée la première pierre, le pavage fut réalisé vers la fin 1850. La halle mesure 38 mètres de long et 14 mètres de large. Elle est composée d’un pavillon à chaque extrémité, l’allée centrale étant coupée par 7 travées.

  

l'église Saint Germain

Certains attribuent la fondation d'une première église à Berthe, mère de Charlemagne au VIIème siècle... Il n'en reste évidemment aucun vestige. Toujours est-il qu'en 1150, l'église Saint Germain est concédée aux chanoines de Saint-Chéron. Au XIIIème siècle, l'édifice se transforme, en témoignent les trois magnifiques piliers (à droite de la Nef) contemporains et similaires à ceux de Notre Dame de Paris (vers 1170). En 1475, l'église est très abîmée par la guerre de 100 ans. Elle sera reconstruite par Malet de Graville au XVème et au XVIéme siècles. C'est à cette époque que l'on ajoute les chapelles latérales et que l'on réédifie les deux belles tours des clochers.

Les guerres de religion ne l'épargnent pas. En 1567, elle sera à nouveau pillée, et perdra entre autres ses vitraux d'origines. En 1690, l'église est agrandie. Au fond du choeur, on construit la chapelle de la Vierge. Pendant la Période Révolutionnaire, l'église sera transformée en "Temple de la Raison" et fermée au culte à partir de novembre 1793. On l'utilisera comme prison lorsque le château tout proche devient trop petit ! On imagine les dommages irréparables... Elle sera finalement réouverte au culte en août 1795.

Au début du XIXéme siècle, l'église est presque en ruine. Il faudra attendre 1869 pour que commencent les grands travaux de restauration. A l'extérieur, l'église sera dégagée des édifices qui l'enserrent. A l'intérieur, la Nef sera entièrement consolidée (en témoignent les deux piliers de gauche réédifiés à cette époque sur la base des colonnes du XIIIéme siècle).. La voûte elle-même sera pratiquement reconstruite en matériaux légers. Ainsi, même si l'écartement vers le sommet des piliers qui soutiennent la voûte reste bien visible et peut vous effrayer : il n'y a rien à craindre... dans l'immédiat.

  

la fontaine frileuse

C’est le premier puits du village qui a fourni une eau potable, claire et fraîche, au village pendant des siècles. A ce jour, nous ne connaissons pas l’origine de son nom. Cependant on peut émettre des hypothèses, « frileuse » pourrait s’apparenter au mot « froid »,en effet, été comme hiver, elle garde toujours la même température qui est de 15°. Autrefois, le niveau était plus bas. Il semblerait que cette fontaine soit alimentée par une nappe souterraine, peu profonde, avec un débit variable selon les saisons. De nos jours, l’eau n’est plus potable.

l’église Saint Léonard

C'est un compromis de différents styles qui s’échelonnent du 12ème siècle jusqu’à une période indéterminée comprise entre le 17 et le début du 19ème siècle. La partie la plus ancienne est le portail ouest daté du 12ème siècle. La nef, de forme rectangulaire, est du siècle suivant. Le 15ème siècle verra l’adjonction des deux bas côtés voûtés nord et sud. La tour carrée, de 10 m sur 18 m et d’une hauteur de 35 m, était à la fois une tour de défense et de stockage, car c’est là qu’on entreposait le grain. Elle a été construite vers la fin du 16ème siècle. Le chœur de l’église, quant à lui, date de 1630. On trouve aussi plusieurs pierres tombales dont une de 1452 qui porte le nom du défunt et en en-tête l’indication « le Laboureur ». Avant le 19ème siècle, le cimetière était attenant à l’Eglise. Il se situait au nord-ouest de l’édifice. C’est le 9 juillet 1854 que le cimetière actuel fut inauguré.

  

LES GRANGES LE ROI

four à chaux

Il faisait partie d'une petite industrie familiale fabriquant des briques, des carreaux et des tuiles. La terre utilisée était extraite d'un terrain situé près de la mare de Grimoire et du lieu-dit La Grange-de-Paris, à Corbreuse. La cheminée mesure 10 mètres de haut, conformément à l'exigence stipulée par la commune lors de la création de l'entreprise. Le four a cessé de fonctionner vers les années 1920 ou 1930.

  

le chêne des six frères

C’est un arbre gigantesque avec son tronc de 3 m de haut, au bout duquel partent 6 grosses branches qui montent droites vers le ciel pour atteindre 33 m de hauteur. Sa circonférence est de 6.7o m. Il est assez fréquent de constater des divisions jumelles chez un chêne, mais c’est extrêmement rare d’en compter six. Cet arbre est classé.

Il est contemporain du Maréchal de Biron. Au centre de ses six branches une cavité reste toujours remplie d’eau que l’on dit bénite. Le trop plein s’écoule le long du tronc et laisse une traînée noire jusqu’au sol. Autrefois, les pèlerins se rendaient en ce lieu une fois par mois pour chanter la passion et fabriquaient des croix en bois qu’ils clouaient entre les branches.

Chaque vendredi, les séminaristes de Ville Lebrun venaient en groupe pour assister à une messe qui avait lieu au pied de cet arbre. Eux aussi y fixaient une croix en bois. A une époque, il y eut même une statue de la Vierge entre les branches.

  

à la recherche des sept buttes

sous le coup de la colère... peut être.

SAINTE MESME

Première randonnée de printemps, around Dourdan avec Lucien