CHEVREUSE
Château fort de la Madeleine
La construction de La Madeleine s'inscrit dans le cadre des luttes féodales, notamment pour résister à l'expansion des Capétiens à partir de Paris. Dès le milieu du XIIe siècle, les Chevreuse sont ralliés à la monarchie et accompagnent les rois lors des croisades. Les fouilles réalisées entre 1979 et 1994 par le Service archéologique départemental ont révélé les nombreuses étapes de construction de cet édifice. Le donjon était à l'origine plus long et plus haut. Un mur de pierre sèche, élevé sur un talus de terre, précédait l'enceinte en pierre. Au XIIe siècle, un grand bâtiment, aujourd'hui disparu, est construit à côté du donjon. Il s'agit probablement de l'aula, où le seigneur rendait la justice et accueillait ses hôtes. L'enceinte en pierre, construite à la fin de ce siècle, est remaniée à maintes reprises. Les travaux les plus importants sont effectués dans les années 1370 par Pierre de Chevreuse, qui fait notamment édifier, dans des blocs de meulière, le rempart nord et ses tours circulaires. Dans les années 1440-1450, Nicolas de Chevreuse relève le château des ruines de la guerre de Cent Ans. Il fait reconstruire le châtelet d'entrée à pont-levis et les tours carrées qui dominent la ville et ajouter des bâtiments d'habitation sur le front sud de l'enceinte. Le château doit son nom à sainte Marie Madeleine à laquelle étaient dédiées deux chapelles seigneuriales aujourd'hui disparues. Restauré en 1988 par le Conseil général, qui en est propriétaire, le château abrite la maison du parc naturel régional de la Haute Vallée de Chevreuse.